Archives de Tag: expressions familières

Un peu de gestuelle…

Isabelle Adjani 2 Isabelle Adjani – actrice française d’origine algérienne par son père et bavaroise par sa mère pour celles et ceux qui ne la connaîtraient pas, disait :

« Dès qu’on parle une langue étrangère, les expressions du visage, des mains, le langage du corps changent. On est déjà quelqu’un d’autre. »

C’est pourquoi je vous propose aujourd’hui quelques petites vidéos pour vous familiariser avec la gestuelle assez typique des Français, associée à quelques expressions courantes ou familières qui vous seront utiles lors de vos prochains échanges (c’est-à-dire, si vous avez perdu le mot ou l’expression, vous pourrez au moins faire le geste ! ;-)) :

  • Gad ElmalehL’humoriste Gad Elmaleh explique à un journaliste américain quelques gestes des Français et la fameuse « tradition » des bises (en anglais avec sous-titres) : Gad Elmaleh explique la gestuelle des Français (je viens de m’apercevoir que je l’avais déjà postée sur FrancofiLs, bon, c’est pas grave vous l’aurez donc en double…)
  • Une autre vidéo, en français cette fois (mais avec des locuteurs au charmant petit accent anglais) illustre bien également ces gestes si répandus : gestes et dialogues

gestes

  • Sur le site de Lucarnefle, on trouve également des fiches pédagogiques à partir d’une publicité amusante d’ Air Liberté où une hôtesse de l’air accompagne par des gestes – comme à l’accoutumé dans l’avion lors des instructions que personne n’écoute vraiment d’ailleurs – des propos hilarants…Puis, il y a un montage avec la gestuelle liée à quelques expressions (vous verrez qu’on retrouve souvent les mêmes d’une vidéo à l’autre) pour bien fixer ces gestes.
  • Si nous avons des lecteurs de FrancoFils anglophones, cette vidéo devrait vous intéresser : il s’agit d’une nouvelle explication, principalement en anglais, où une jeune femme explique assez visuellement et clairement des gestes courants et leurs équivalents linguistiques (en français donc cette fois), tout en faisant quelques comparaisons interculturelles entre nos gestes et ceux des anglais (et vu les résultats de la recherche sur la toile, il semblerait que nos gestes intriguent principalement outre-Manche !), : Gestes français
  • Finalement, si vous voulez réviser les gestes et retrouvez les expressions correspondantes apprises avec les vidéos antérieures, vous pourrez vous entraîner avec cette dernière vidéo : Gestuelle française sans sous-titres

gestuelle française

Voilà, c’est à votre tour maintenant !

Et cet été si vous en avez l’occasion , n’oubliez pas de bien observer vos interlocuteurs et gesticulez allégremment pour communiquer ! 🙂

2 Commentaires

Classé dans Expressions familières, gestuelle

Le fric, le flouze, la thune, l´oseille, le blé…et puis quoi encore ?

flouzeOn continue sur le thème de l´argent. Noël est passé, les factures de chauffage arrivées,  c´est la fin des soldes, on a acheté tout ce dont on n´avait pas vraiment besoin mais qui était à moitié prix, on est à sec (=sans argent), mais c´est pas grave…

D´abord, la gestuelle : dire par exemple « Ça coûte cher » ou « ça vaut un paquet de fric », sera accompagné de ce geste (on se frotte les doigts comme si on tenait une liasse de billets).gestuelle-argent

Si « l´argent n´a pas d´odeur » selon le proverbe, il a, par contre, tout un tas de synonymes dans le langage familier :

le fric (à ne pas confondre avec « le flic » = le policier), le flouze, la thune, le blé, l´oseille…

Comme pour ces deux derniers cas, les références à l´argent sont souvent liées à des aliments qui se cultivent car dans le temps, si la récolte était bonne, l´argent rentrait au foyer.

oseille« Mais l ´oseille, c´est quoi ? » m´ont demandé il y a peu mes étudiants . « Une plante qui ressemble aux épinards mais avec un goût bien différent, on fait des soupes ou des omelettes à l´oseille, c´est bon aussi avec le saumon l´oseille. » –  « ??? ». Petit cours de botanique : l´oseille, dont on n´a pas trouvé la traduction (ou si, mais ça ne nous avançait pas plus car apparemment ça ne se consomme pas par ici), c´est ce qu´il y a sur cette image à gauche. Et, côté similitude avec les épinards, si on ne dit pas « j´ai plein d´épinards » pour dire « j´ai plein d´argent » (mais « j´ai de l´oseille », oui !), par contre on trouve l´expression « Mettre du beurre dans les épinards » quand on gagne un petit supplément d´argent et qu´on peut améliorer un peu le quotidien…

Un des films de Woody Allen « Take the money and run » a d´ailleurs été traduit en français par « Prends l´oseille et tire-toi » : prends-oseille

L´argent semble d´ailleurs inspirer les dessinateurs ou cinéastes. Concernant la thune, il y a une B.D et ce film également qui en porte le titre : la_thune

Le  sous-titre dit « Il n´y a pas que ça dans la vie » et, en effet, on commence à en avoir marre de mettre toujours la main à la poche et qu´on en veuille à notre fric (=devoir payer ou que l´on nous incite à dépenser), si bien qu´en France, la décroissance devient à la mode et que des associations anti-consommation ou anti-pub fleurissent un peu partout. À l´approche de la Saint-Valentin par exemple, fête jugée ultra commerciale, vous verrez ce genre d´affiches ou de tags dans la rue. Qu´on se le dise 🙂 !

tag-amour-pas-magasins

affiche-collectif-anti-pub

affiche-collectif-anti-pub

 

 

Poster un commentaire

Classé dans Expressions familières, Expressions imagées, gestuelle

Grippe-sou ou panier percé ?

Voilà, Noël est passé, les fêtes, l´abondance, le trop-plein, les cadeaux mais aussi les retrouvailles, la bonne chère, l´amour, l´amitié…

Ma question du jour (auquel vous n´êtes pas tenu de répondre publiquement…), c´est : côté consommation, vous êtes plutôt grippe-sou ou panier percé ?

Oui, je sais, il faut éclairer votre lanterne et éclaircir ces expressions (ce qui est heureusement est l´objectif de ce post):

– Pour le « grippe-sou », pensez à L´Avare de Molière : le titre même de la pièce vous en donne le synonyme. Le protagoniste, Harpagon est ce type d´homme « près de ses sous », dont on dirait aujourd´hui qu´il est « radin » ou « rapiat » en langage familier et pour qui « un sou est un sou ». Ce qui ne veut pas dire pour autant qu´il soit fauché ou à court d´argent (= qui n´a plus ou peu d´argent), non. Souvent, les radins sont riches, pensez à l´oncle Pic´sou. Le mot vient de « gripper » (attraper, saisir ou voler quelque chose) et « argent », car la première expression était « grippe-argent » qu´on n´utilise plus. Le grippe-sou aime bien accumuler des petits gains sordides. En tout cas, pour les grippe-sous, Noël et les cadeaux représentent un véritable enfer !

dessin-sur-le-blog-d´Adelaïde-de-Clermont-Tonnerre

dessin-sur-le-blog-d´Adelaïde-de-Clermont-Tonnerre

prospecteur

– Pour le panier percé, je ne sais pas de quel personnage célèbre m´inspirer, à moins que vous connaissiez ma belle-mère (mais j´en doute…). Là vous l´aurez compris, c´est le contraire: une personne qui dépense sans compter et dont l´argent lui file entre les doigts. Quelqu´un qui fait chauffer la carte bleue ! Et en période de fêtes, ça peut être ravageur…de quoi se retrouver en début d´année à découvert, sans un rond sur son compte ! (=retour à la case « fauché », « sans le sou », expliqué avant). Mais, au moins, à Noël, la personne victime de cette tendance (dont on dit alors « Untel ou Unetelle est un vrai panier percé ») aura été généreuse pour tout le monde et n´aura pas été « chiche » comme ce vieil oncle célibataire endurci qui n´offre plus que des cailloux rapportés de ses voyages aux petits de la famille (personnellement, je trouve ça très bien…!)

panier-perce

dessin-sur-Linguapop

dessin-sur-Linguapop

Ici en Espagne on dit « tirar la casa por la ventana », en français ce n´est pas la maison que l´on jette mais seulement l´argent : Arrête de jeter ton argent par les fenêtres, c´est (encore) la crise !

Voilà pour votre panier d´expressions du jour (pas percé j´espère). Et puis au fait…j´oubliais mais c´est de circonstance :

Bonne année à tous 🙂 !

2 Commentaires

Classé dans Expressions familières, Expressions imagées

Associer le geste à la parole

Au début de l´année, j´avais pris pour résolution de m´occuper des gestes liés à nos expressions, mots etc. En particulier ceux qui sont étranges aux yeux de nos voisins ou amis étrangers (cf « avoir un coup dans le nez » ou « mon oeil »). Aujourd´hui, peu encline à écrire de nouvelles tartines*, je vous montre le geste associé à l´expression du « ras-le-bol » dont je donnais les variations dans cet article qui remonte à l´année dernière : https://francofils.wordpress.com/2012/03/28/registres-comment-dire-estem-farts-en-francais-du-plus-formel-au-plus-familier/

Il est sans-doute assez universel mais vous pouvez réviser les expressions et, devant une glace, répéter le mouvement pour associer le geste à la parole :

ras-le-bol

ras-le-bol

marre !

marre !

Là, notre franchouillard a plutôt l´air d´un caporal. Le geste à droite est peut-être plus explicite : ras-le-bol, ras la casquette, en avoir par-dessus tout, par-dessus le marché…Il en a marre, marre de chez marre !!!
Voici une petite vidéo d´Imagiers.net (gestes de Laurent Lemercier et voix de Vincent Lefrançois) qui vous aidera à mieux visualiser les gestes : observez en particulier les gestes numéro 4 et 5. Pour le reste, on verra les expressions dans les prochains articles 😉 !

Bonus :

Écrire des tartines = écrire beaucoup, de (trop) longs textes.

Poster un commentaire

Classé dans Expressions familières, Expressions imagées, gestuelle

Je vous ai à l´oeil…

Toujours concernant les gestes et les expressions, un autre geste culturel bien ancré chez les francophones est celui-ci :

Mon oeil !

Mon oeil !

Je ne sais pas si le dessin est très explicite : vous tirez votre oeil vers le bas et vous vous exclamez  » Mais oui c´est ça, mon oeil ! » = « Je ne te crois pas du tout ! »

C´est une expression de doute, d´incrédulité dont l´origine est incertaine. Selon certains, cela pourrait être la forme raccourcie de l´expression « il n’y en a pas plus que mon oeil », datant de la fin du XIXe siècle et signifiant que l’oeil seul ne perçoit rien, donc ce que nous dit la personne doit être faux (personnellement je ne comprends pas cette hypothèse : si je ferme un de mes yeux, mon oeil tout seul ne devient pas aveugle pour autant, c´est une question de champ mais la perception reste plutôt bonne. L´expression est peut-être née d´un mal voyant, allez savoir !).

D´autres la mettent en relation avec l´expression « se mettre le doigt dans l´oeil » qui veut dire être naïf, faire erreur ou ne pas vouloir voir la réalité.

se-mettre-le-doigt-dans-l-oeil-sur-bonjour-de-France

se-mettre-le-doigt-dans-l-oeil-sur-bonjour-de-France

De façon plus vulgaire, quand quelqu´un ne croit pas ce que vous lui racontez, plutôt que de vous dire « Mon oeil ! », vous pourriez l´entendrez dire « Mon cul, oui ! » (d´où l´hypothèse d´autres encore sur le rapprochement métaphorique de l´oeil et de l´anus. Je n´entrerai pas dans ces considérations plus profondes…) . Mais rassurez-vous, dans ce cas, nul geste accompagnant l´exclamation ! Autre variante, une question : « Et mes fesses, c´est du poulet ? »

Là est la richesse de la langue, partir sur des sentiers aux sonorités et aux sens toujours plus escarpés et buccoliques…

Quant à « Je vous ai à l´oeil », cela signifie « Je vous surveille ! » et cette fois, le geste qui l´accompagne ne montrera pas l´oeil spécifiquement mais un doigt levé et dirigé vers l´interlocuteur indiquant l´avertissement, la menace… Incrédulités, surveillance, l´oeil c´est le siège de la confiance en somme !!! Il y en a beaucoup d´autres cependant des expressions imagées avec le mot « oeil ». Mais pour aujourd´hui on termine simplement avec un petit clin d´oeil au célèbre chat de Gelück – qui vous a à l´oeil  😉 :

Le-chat-Gelück

Le-chat-Gelück

Expression bonus : un clin d´oeilune référence, une expression de connivence. Physiquement, ceci :

emoticon clin d´oeil

emoticon clin d´oeil

4 Commentaires

Classé dans Expressions familières, Expressions imagées

Un vrai gentleman…

Je reviens avec un anglicisme et abandonne les incursions en politique (ce blog est clairement apolitique du reste mais il y a certains extrémismes qui nous font sortir de nos gonds*) pour me livrer à un autre sujet qui fait beaucoup couler d´encre* : le foot ! Et alors là j´entends déjà s´exclamer certain(e)s de ceux ou celles qui me connaissent « Elle s´intéresse au foot maintenant ??? »

Et bien non. Ou plutôt si. Enfin oui et non, je vais essayer de m´expliquer. Le foot me laisse plutôt indifférente mais une personne a réussi ces dernières années à me faire presque apprécier les multiples parties qu´il fallait parfois voir à tout prix car c´était ici en Catalogne « d´ordre majeur ». Il en tenait presque – pour moi – de l´intégration sociale, de l´avenir biculturel de mon enfant, de la paix des ménages (même si jusque là mon compagnon n´était pas à proprement parler un fan de foot mais…). Heureusement pour moi, cet homme était beau, élégant et – surtout – l´incarnation remarquable de l´intelligence émotionnelle. Cet homme, vous l´aurez certainement reconnu, c´est lui :

photo Pep Guardiola "Sport magazine"

photo Pep Guardiola « Sport magazine »

Préférant les images aux photos sur ce blog, j´ai tenté de trouver une caricature mais il est tellement mieux en vrai…Un tel gentleman ne souffre pas la caricature. Donc il vient de dire au-revoir, laissant un vide derrière lui, me libérant par la même occasion de soirées de foot (d´ailleurs s´il m´a fait « aimer » le foot en quelque sorte, je n´ai pas progressé d´un pouce en vocabulaire du ballon rond !!!) mais son départ me donne envie de saluer cette belle leçon d´humanité, d´assertivité et de noblesse qu´il nous a offerte les quatre dernières années. Ciao Pep et bon vent ! Dans le sens bien entendu de « Bon voyage, bonne route, au-revoir ! ». Et merci 😉

Les expressions (car vous l´aurez bien compris, c´est de ça dont il s´agissait, avant de parler foot !) :

« ça me fait sortir de mes gonds » = ça me met très en colère.

« faire couler beaucoup d´encre » = provoquer de nombreux commentaires.

Sur l´expression « Bon vent ! » elle a un double sens, selon le ton sur lequel on l´emploie. « Bon voyage, bonne route ! » comme ici pour le sens positif ou, pour sa version négative diamètralement opposée, « Va t´en, casse-toi ! ». D´où l´importance du ton et de l´intonation dans l´expression…;-)

 

Poster un commentaire

Classé dans Anglicismes, Expressions familières, Expressions imagées

Paroles paroles paroles…

J-1 avant le premier tour des élections françaises. Je passe en revue* les programmes des candidats et relève – réflexe « francofiL » oblige ! – les expressions rigolotes et le ton général des discours de chacun.caricature Mazboudi

L´un, dont je n´ai toujours pas compris l´orientation politique, nous invite à nous « retrousser les manches » = à travailler, en somme. À croire donc que, selon lui, les Français glandent*.  Il propose également de se libérer des voyous (=petits ou grands délinquants). Soit. Je passe.

Jean-Luc Mélenchon, sur fond rouge, nous propose de tenir tête aux banques (=affronter, résister, protester) et de ne pas « nous laisser tondre » : l´expression semble être un raccourci de « ne pas se laisser tondre la laine sur le dos » (initialement on utilisait le verbe « manger » et non « tondre ») = ne pas se laisser exploiter sans se défendre. Mélenchon oscille entre la 4ème et la 3ème place dans les sondages.

Un autre parle d´apocalypse et menace d´aller « droit dans le mur » si on continue comme ça : d´aller à la catastrophe…Il exige un monde sans la City ni Wall Street et mêle différentes tendances, toutes assez obscures. La candidate des Verts, Eva Joly, ne souhaite laisser personne « sur le bord de la route » (=abandonné, livré à soi-même) et je souligne au passage qu´elle est la seule à avoir imprimé son programme sur du papier recyclé (alors que d´autres parlent aussi de leurs projets écolos). La candidate communiste Nathalie Arthaud note que la vie n´a jamais été rose pour les travailleurs, de plus en plus exploités par l´Etat, endetté jusqu´au cou (= extrêmement endetté) à cause du soutien aux banques et aux grandes entreprises.

caricature Rodho

Bref dans l´ensemble, se dégage de tous ces programmes, un gros ras-le-bol général des effets de la  mondialisation : crise, austérité, déséquilibres de plus en plus flagrants entre les riches et les pauvres. Les « gros partis », eux, n´utilisent que du langage standard-formel, pas une seule expression qui égaie leur discours, c´est assez ennuyeux du coup. Ils oublient aussi que le futur simple est un temps à valeur relativement plus hypothétique que le futur proche, ce qui n´échappe malheureusement pas à la candidate d´extrême-droite qui l´emploie sans vergogne et débite ses appels à la haine raciale et au retour à l´obscurantisme.

Terminons par le plus insolite et saugrenu, « l´ouvrier candidat » anti-capitaliste Philippe Poutou, dont la photo dénote d´emblée puisqu´il apparaît avec une barbe de 3 jours. En tant que « fils du peuple » s´adressant à ses compatriotes « fils du peuple » (« À la différence des professionnels de la politique, je suis l´un d´entre vous »), il décide donc de parler franc et d´user allégremment du registre familier. On a l´impression d´être accoudé au bar avec lui, une bière à la main. Petit aperçu avec la fin de sa lettre : « Il y a urgence à dégager Sarkozy et toute sa bande. Mais sans faire confiance à François Hollande qui ne propose rien d´autre qu´une politique d´austérité, en changeant l´emballage*, suivant ainsi l´exemple des socialistes grecs et espagnols ».

Bref, avec tous ces discours et toutes ces bonnes paroles, moi je ne sais plus qui je vais mettre dans l´enveloppe demain…

Premières élections françaises en 1848 - dessin Charles Vernier pour Charivari

Premières élections françaises en 1848 - dessin Charles Vernier pour Charivari

* passer en revue = examiner, contrôler.

* glander (familier) = ne rien faire.

* dégager = chasser du pouvoir, mettre dehors. « toute sa bande » = ses collègues, ministres, amis, Carla etc.

* changer l´emballage = changer la forme.

* sur le titre « Paroles paroles paroles «  : chanson de Dalida avec Alain Delon lui racontant des sornettes !

P.S : votre « cadavre exquis » est presque terminé…Désolée de l´attente, il y a eu embouteillage dans la chaîne de messages autour des vacances de Pâques et ça a tout freiné. Mais il ne manque plus que la dernière phrase alors patience…suspense suspense !

Poster un commentaire

Classé dans Expressions, Expressions familières, Expressions imagées, registres de langue

Qui vole un oeuf…

En ce temps pascal où nos coutumes françaises nous amènent  à cacher des oeufs en chocolat dans le jardin pour que les enfants les trouvent (et les mangent) – pour les plus païens…les chrétiens eux peignent de beaux vrais oeufs !, je réfléchis à quelques expressions et proverbes avec le mot « oeufs ». La première qui me vient à l´esprit est celle-ci : « Qui vole un oeuf, vole un boeuf »= quand on commence à commettre un petit délit ou crime (voler un oeuf de poule), on peut vite en commettre un autre, plus important (le boeuf, carrément). Bref, il est facile de tomber dans la délinquance.

dessin Cidö

dessin Cidö

Peut-être que ce proverbe me vient à l´esprit à cause des innombrables mails que je reçois depuis à peu près un mois des candidats à la présidentielle : le premier message que j´ai reçu (de « Nicolas »…) m´a beaucoup surprise (tiens ils envoient des mails maintenant les présidents ?) mais la cerise sur le gâteau ça a été après 10 jours de voyage sans ordinateur ni internet lorsque je ré-ouvre ma boîte mail et découvre un mélange explosif de messages personnels, professionels et « présidentiels » (François Hollande, Bayrou sont les plus fidèles correspondants, Sarko lui frôle carrément le harcèlement ; par contre je n´ai rien reçu d´Eva Joly ni de Jean-Luc Mélenchon, l´une occupée malheureusement à dégringoler dans les escaliers d´un cinéma, l´autre à donner des meetings à Toulouse !), bref cette campagne ultra communicative des e-candidats (les plus branchés s´adressent en effet à leur « chers e-compatriotes »), qu´on le veuille ou non, me fait penser au proverbe « Qui vole un oeuf, vole un boeuf ». Tout ce détour pour dire quoi ? Que je me méfie beaucoup des hommes politiques et de leurs petits (ou grands) larcins. La corruption ne consistant pas uniquement pour moi à détourner des fonds publics ou verser des pots de vin (= verser illégalement une somme d´argent) mais à trahir quotidiennement la confiance et la liberté de ses concitoyens (et autres e-compatriotes) d´une manière ou d´une autre, à droite, à gauche, au centre… Donc, bref, ils peuvent toujours m´écrire, je jouirai quant à moi d´un des principaux droits du lecteur érigés par Pennac : le droit de ne pas lire …;-)

Après cette petite parenthèse électorale, revenons à nos oeufs (prononcez bien « z´oe » = « z´eu » avec la liaison : oeuf au singulier(/oef/ on entend le « f » final – des oeufs /oe/ on ne prononce pas le « f ») : voici un deuxième proverbe : « On ne fait pas d´omelette sans casser des oeufs » = il faut accepter de faire quelques sacrifices pour pouvoir arriver à ses fins et obtenir quelque chose. Je vous laisse méditer ce proverbe tranquillement…

Du côté des expressions, on a bien-sûr « marcher sur des oeufs », assez transparent pour les hispanophones (=agir avec une grande prudence), « mettre tous ses oeufs dans le même panier » (=placer tous ses espoirs dans une même opération, une même affaire ») et, en tombant dans un registre plus familier « Va te faire cuire un oeuf ! » = Laisse-moi tranquille, va voir ailleurs si j´y suis ! Il me semble qu´en espagnol, l´expression équivalente propose quant à elle d´aller se faire frire des asperges…n´est-ce-pas ?

marcher sur des oeufs, école Taché

marcher sur des oeufs, école Taché

Une question me taraude : vous pensez que je peux répondre aux mails de mes chers e-candidats à la présidence de la République Française avec l´une de ces expressions….??? Si oui, laquelle ?

Allez, pour vous mes chers e-lecteurs et bloggeurs, une dernière formule : « Joyeuses Pâques ! » et délicieuse dégustation d´oeufs en chocolat !

image sur le blog De bric et de broc

2 Commentaires

Classé dans Expressions, Expressions familières, Expressions imagées, Proverbes

Ce qu´il faut répondre à un/e fouille merde…

Merci chère « Soupe de Miso » pour cet article aussi intéressant qu´utile sur l´expression « être un fouille merde » ! Je me défends bien d´en être une mais je crois par contre, malheureusement, que j´en connais quelques-un(e)s ! En général j´essaie soigneusement de les éviter mais souvent le fouille merde est aussi un pot de colle (quelqu´un dont vous n´arrivez pas à vous débarrasser) car sa joie est bien évidemment de vous enquiquiner comme tu le dis si bien ! Je dirai même plus, n´ayons pas peur des mots, si familiers soient-ils : son plus grand plaisir est carrément de vous emmerder !!!

Alors un conseil, il faut réagir vite et dire au fouille merde qui s´immisce dans vos histoires :

MÊLE TOI DE TES OIGNONS !!!

( Vous pouvez aussi lui dire, plus prosaïque : « Mêle toi de ce qui te regarde ! », ou : « Écoute, ce ne sont pas tes affaires ! » ou encore : « Arrête de mettre ton grain de sel quand on ne t´a rien demandé » . Si vous n´en pouvez vraiment plus, criez lui : « Fous moi la paix !!! » ). Le fouille merde a besoin qu´on lui parle assez clairement en général…

Poster un commentaire

Classé dans Expressions, Expressions familières

Fouille merde

(Fouiller : cat : « furgar », esp : « hurgar »)

Tous, nous le savons bien :  il y a parmi nous un genre de personne qui aime créer des situations limites chez les autres. Soit pour les incommoder soit pour bien s’amuser, le fouille merde ne doit pas se rendre vraiment compte de ce qu’il fait.

Chez Vikipèdia, on apprend que le fouille merde se mêle (se mêler : s’immiscer ; esp : « entrometerse » ; cat : « ficar el nas ») de ce qui ne le regarde pas.

Je me demande si le fouille merde est aussi un peu le “buscaraons” catalan. Le “buscaraons” est un enquiquineur qui s’immisce dans les affaires des autres. Il ou elle disent souvent: “cela ne me regarde pas, mais…”. Donc c’est justement là, la suite de la phrase, qui le convertit en “buscaraons”.

Exemples: “Écoute, cela ne me regarde pas, mais je crois que ton mari…”

“Tu es sûr de sortir avec cette fille? Je sais, ça ne me regarde pas, mais on m’a dit que c’est une abrutie ».

Etc.

Connais-tu un fouille merde ? J’oserai dire plutôt : es-tu un ou une fouille merde ?

À plus, les amis!

Poster un commentaire

Classé dans Expressions familières