Courir comme un dératé

Image sur le site de « La France pittoresque »

Hier, lors d’une séance d’acupuncture avec un ami, nous parlions du rôle de la rate dans l’organisme et sa place en médecine chinoise. Je dois confesser que je m’emmêle un peu les pinceaux* concernant les organes et me demandait où situer la rate par rapport au pancréas, si leurs fonctions étaient similaires…Me venait surtout à l’esprit la chanson « J’ai la rate qui se dilate…. » de Gaston Ouvrard (« Je ne suis pas bien portant »). L’ami m’expliqua que la rate était liée au coeur et jouait un rôle majeur dans notre résistance à l’effort quand on court et à la sensation de « point de côté ». Il m’apprit également que les Grecs retiraient la rate afin que les athlètes soient les plus performants et ne souffrent pas de cette gêne, d’où l’expression « courir comme un dératé ». Vous l’aurez compris, quand on court comme un dératé (dégagé ainsi de cette rate embêtante qui nous ramène à notre petite condition d’humain pouvant s’essouffler), on court très vite et sans gêne.

En réalité, après une petite recherche concernant l’expression, apparemment ce ne sont pas les Grecs qui enlevaient la rate – ils préparaient par contre des breuvages ou décoctions pour la « contrôler » et éviter les points de côté – mais des médecins qui recommandaient cette opération au XVIème siècle après avoir constaté que les chiens pouvaient très bien vivre sans rate. Cependant, si l’on cherche un peu plus précisément les fonctions de cet organe, il semble primordial pour notre immunité.

Conclusion, je ne vous recommande pas de vous faire dérater, même si vous prétendez courir comme un lièvre ! 🙂 Et n’imaginez pas qu’en gardant votre rate, vous serez un « raté » pour autant !

Expression bonus :

s’emmêler les pinceaux = tout mélanger ou confondre.

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